Chercheur.e.s associé.e.s - CMW / HCL
Chercheur post-doctoral
Équipe Chercheur·es associé.e.s
Ancien élève de l’ENS Cachan (2007-2011) ; agrégé de Sciences Économiques et Sociales (2010) ; docteur en sociologie (2017)
Sociologie de la médecine et de la maladie
Sociologie des sciences et des techniques
Sociologie de la connaissance et de l’action
« Une société pathogène ? Les hypersensibilités environnementales au prisme de la sociologie cognitive. » Sous la direction de Jean-Hugues Déchaux, 2011-2017.
Résumé : Depuis deux décennies se rencontrent de plus en plus nombreux des malades d’un genre particulier. Souffrant de symptômes somatiques variés et parfois très invalidants, ils en attribuent la responsabilité à des facteurs environnementaux singuliers : produits chimiques de synthèse pour les personnes multi-chimico-sensibles, champs électromagnétiques artificiels pour les personnes électro-hypersensibles. La définition, l’existence même de ces maladies sont controversées. Elles ne bénéficient d’aucune reconnaissance médico-légale et leurs victimes se diagnostiquent elles-mêmes. Or, cette opération n’a rien d’évident, alors que ses conséquences sont lourdes : elle implique une transformation radicale de leurs représentations d’elles-mêmes, de leur environnement et de la société, et s’accompagne d’une altération significative de leur existence quotidienne et de leurs comportements. Elle constitue donc un phénomène intéressant à expliquer pour une sociologie cognitive se préoccupant de la détermination des représentations mentales individuelles et de leurs liens avec l’action. C’est à quoi est consacrée cette thèse. L’analyse s’appuie sur un matériau majoritairement ethnographique. Elle est menée dans une perspective écologique et compréhensive, et se décompose en trois temps. Le premier est consacré à l’exploration des controverses et des disputes entourant les hypersensibilités environnementales, afin d’élucider la faiblesse de leur reconnaissance. Le second s’intéresse à l’expérience et aux trajectoires biographiques des personnes hypersensibles, dans leurs multiples dimensions. Le troisième propose d’expliquer l’apparition et le maintien de la conviction d’être hypersensible à l’aide d’un modèle utilitariste où les émotions interviennent de façon décisive. En conclusion, un rapprochement est esquissé avec d’autres épidémies contemporaines de symptômes médicalement inexpliqués.
Co-organisateur du séminaire doctoral interdisciplinaire des Universités de Lyon sur la santé, 2014-2017
Co-organisateur du séminaire de formation « Le doctorat, côté pratique(s) » au sein de l’École doctorale 483, 2013-2014
Co-organisateur du séminaire doctoral du Centre Max Weber, 2012-2014