Yvann Pralong, doctorant en 4ème année de thèse à l’université Jean Monnet de Saint-Etienne sous la direction de Michel Rautenberg.

Ma thèse s’intéresse au patrimoine stéphanois et plus particulièrement, ses articulations avec les mondes numériques.
Les enjeux numériques culturels et patrimoniaux ne sont pas nouveaux mais ces derniers ont pris une toute autre importance lors de la crise du COVID : les bâtiments patrimoniaux, locaux associatifs culturels et musées n’étant plus accessible, ces derniers devaient se faire une place « chez les gens » à présent confinés.
Les processus de numérisation alors engagés sont fascinants dans ce qu’ils disent de l’urgence de la période mais surtout, dans les vision différentes qu’ont les institutions, les associations et les particuliers de cette démarche numérique.

En étudiant la forme des sites numériques patrimoniaux, certaines plateformes mises en place, les usages de réseaux sociaux, vidéos ou de streaming, une réflexion profonde sur la numérisation de ces contenus prend forme aux travers de la notion de valeur, d’expérience, du ludique...

Quelle valeur possède ce contenu numérique dissocié de son lieu, objet, bâtiment physique une fois numérisé ? Peut-il faire l’objet d’une véritable valorisation malgré cette perte d’essence ? Comment valoriser alors ce contenu par ce qui ferait la singularité d’un contenu numérique (et qui ne se retrouverait pas/ ne pourrait pas se retrouver dans le ’monde physique’) ?

Un contenu numérique doit il refléter au plus proche l’expérience physique du lieu, d’une visite ? Peut-il seulement le faire ? Sinon, comment traduire cette dernière dans le numérique ? Comment réfléchir la construction d’un contenu numérique devant créer une nouvelle expérience adapté aux outils, médias numérique ?

Toutes ces questions sont des hypothèses, réflexions guidant ma thèse.

Pour résumer ensuite mes activités durant ces 4 dernières années :

J’ai fais partie du comité d’organisation, avec Michel Rautenberg et Artur Rozestraten (de la FAUUSP de Sao Paulo) d’une édition du colloque international ICHT :
Urbanimaginary. Mégalopoles, métropoles, villes à la campagne, villes décroissantes. Quels imaginaires pour la ville de demain ? (2021)

Nous accueillions alors à Saint-Etienne à l’ENSASE cette itération du colloque et j’avais tenu le rôle de Community Manager en gérant la communication mais aussi, la tâche de développer un site web pour ce dernier. Aidé par l’Open Source, j’avais créé un site un peu archaïque mais, au moins, fonctionnel : https://urbanimaginary.sciencesconf.org/ .

Une participation l’été dernier à une université d’été à Montecatini Terme dont le thème général était l’ethnographie dans les études urbanistiques. Avec des intervenants venant du monde entier, ce colloque fût une expérience riche sur le plan scientifique mais aussi humain.