L’expression « accès aux droits » suggère qu’entre l’affirmation abstraite d’un droit et sa réalisation concrète, un chemin doit bien souvent être parcouru. Ce chemin peut être semé d’embûches, comme l’illustrent les travaux consacrés aux différentes expériences de « non-recours » aux droits. Pour les personnes en situation de vulnérabilité physique, psychique ou cognitive, en raison d’une maladie ou d’un handicap, les obstacles quotidiens à l’effectivité des droits sociaux ou à l’exercice des libertés sont nombreux.
À travers des études de cas rédigées par des chercheurs de différentes disciplines universitaires, des professionnels de la relation d’aide ou de soins, ou des personnes faisant elles-mêmes l’expérience d’une vulnérabilité, cet ouvrage propose d’illustrer la diversité des difficultés éprouvées par les intéressés pour accéder à leurs droits. La vulnérabilité peut conduire, en particulier, à un renversement – en droit ou en fait — de la présomption de capacité de ces personnes à décider et agir pour elles-mêmes, pouvant conduire à des excès de protection et à des insuffisances d’accompagnement.
Dans un contexte social de promotion de l’autonomie individuelle où l’on cherche à « protéger sans diminuer », l’accès aux droits ne semble plus devoir être conçu simplement comme le fait de faire accéder les personnes vulnérabilisées à des lieux, à des biens ou à des prestations, mais comme le fait de permettre la participation active de ces dernières à l’exercice même de leurs droits : en prêtant attention à leurs choix de vie, à leur volonté et à leurs préférences.
En savoir plus : introduction et sommaire disponibles sur le site Web de l’éditeur