Lors de cette séance, il s’agit d’interroger les (re)présentations sociales du corps féminin. Comment en effet, ce dernier est porteur d’assignations sociales dans l’espace contemporain. Plus précisément, notre réflexion se concentre sur les modalités de transition, et de tactiques de corps, dans le contexte contemporain, produisant, de façon sensible, des déplacements de mise en scène de soi dans l’espace public. Ainsi, peut-on parler de formes sensibles de l’expérience humaine et sociales (Mons, 2013) qui font actes des tentatives de s’inventer ou de se penser autre dans son rapport au monde. Cette réflexion prend appui sur les pratiques de terrain des trois intervenantes, que ce soit les femmes sans domicile fixe, les prostituées occasionnelles ou encore les jeunes filles engagées dans des filières masculines. Notre regard porte sur les stratégies corporelles développées par ces dernières pour tenter de s’aménager un espace à/de soi dans celui de la norme et de l’assignation genrée. C’est à saisir les transformations silencieuses (Jullien, 2009) qui sont à l’œuvre dans les mises en scène de soi que l’on peut peut-être capter ce qui relève d’une intentionnalité du sujet.

Programme

9h30 : Accueil

9h45-10h05 : Introduction par Laurence Tain

10h10-10h30 : Le corps des adolescentes engagées dans des orientations scolaires « masculines », Julie Thomas, MCF en sociologie, Centre Max Weber.

10h35-10h55 : Le corps des femmes sans domicile à l’épreuve de l’assistance, Marine Maurin, doctorante en sociologie, Centre Max Weber.

11h00-11h20 : Techniques de corps, tactiques d’espaces : l’exemple de la prostitution occasionnelle à Bordeaux, Marielle Toulze, MCF en Info-com, Centre Max Weber.

11h25-12h30 : Discussion/débat