La première séance du séminaire doctoral du Centre Max Weber portera sur le "syndrome de l’imposteur", expression récurrente pour désigner différentes formes d’inconfort des doctorant-es confronté-es à leur travail de recherche, d’enseignement, etc.
Le guide du doctorat publié par l’Université de Lyon mentionne dès ses premières pages l’exigence intellectuelle et culturelle du parcours des apprentis chercheurs, rappelant que ce « diplôme rend compte [d’un] très haut niveau de compétence ». À l’entrée en doctorat, ce « haut niveau » de compétence quant à elle non spécifiée peut sembler vertigineux : le début de la formation doctorale marque le commencement d’un processus de « socialisation [au] futur métier » d’enseignant-chercheur (Kapp, 2015), dont l’achèvement par la soutenance de thèse peut souvent sembler lointain et indéterminé. Dans ce contexte, être confronté à ce que l’usage courant désigne comme un « syndrome de l’imposteur » ne serait donc ni rare ni étonnant (Navarre, 2020) : le caractère transitoire de cette période singulière de formation et son contexte solitaire donneraient lieu à un ensemble d’expériences de malaise, d’inconfort et de doutes – jusqu’au doute de soi. Ainsi, si l’on peut lui reprocher un aspect flou et parfois galvaudé, il reste que le « sentiment d’illégitimité culturelle » (Nicourd, 2015) auquel se réfère l’expression de « syndrome de l’imposteur » mérite d’être interrogé : quels sont les moments d’exposition à l’illégitimité dans la carrière doctorale ? Comment les expliquer ?
Comme cette séance a aussi pour objectif de nous faire nous rencontrer et discuter collectivement, nous vous proposons de nous retrouver autour de la lecture d’un texte de Becker (diffusé via la liste des doctorant.e.s du CMW le 13 décembre), "Prendre des risques" (in Écrire les sciences sociales), que chacun pourra lire si envie avant la séance.
La séance est organisée le mercredi 16 février 2022, de 16h à 18h, en mode hybride : à la fois en salle André Frossard de la MSH LSE (sous-sol) (14 avenue Berthelot - 69007 Lyon) et en visioconférence.
Elle sera suivie d’un pot.
Le lien de connexion a été transmis via la liste de diffusion des doctorant.e.s par Julia Chryssomalis, le 9 février.
Contact : Nadège Draperi et Julia Chryssomalis