L’article s’intéresse aux trajectoires familiales migratoires rompues par l’émigration et propose d’interroger le coût de l’absence à travers les pratiques funéraires dans des familles immigrées d’origine maghrébine. Chargé d’intentionnalité, révélateur des attaches et des appartenances de l’individu, le choix du lieu de sépulture dit quelque chose de qui l’on est, ici, là-bas, et maintenant. Entre rupture et continuité, il tente de réparer les dommages de la migration à l’intérieur des collectifs d’appartenance, mais quel que soit le lieu d’inhumation choisi, il n’est jamais tout à fait satisfaisant. Absents aux uns, présents aux autres, où enterrer les morts ? Comment se négocie l’absence à l’épreuve d’un décès ?
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