Jusqu’à présent l’adelphie a peu retenu l’attention des sciences sociales bien qu’il s’agisse d’un lien de parenté proche présent dans le quotidien des familles. Si les analyses de la parenté privilégient la filiation ou l’alliance, des enquêtes consacrées à l’adelphie ont vu le jour depuis quelques décennies. Elles montrent que ce lien est peu normé, « dérivé » car dépendant de son insertion dans la parentèle et marqué par des inégalités en partie déniées du fait d’un rapport ambigu à l’imaginaire égalitaire. L’auteur, sociologue, montre que les transformations récentes du lien adelphique sont aussi le reflet des tensions croissantes entre parenté génétique et parenté intention-nelle qui caractérisent les mutations de la famille.
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