Ce livre propose des variations sur l’impossibilité du patrimoine à l’anthropocène, désignation tout aussi impossible, quant à pouvoir rendre compte de l’habitation humaine, passée, présente et à venir, de la Terre. Cette double impossibilité, comme disposée en miroir, postule que le monde n’est plus le même dans et avec le discours anthropocénique, ce qui appelle de nouvelles expérimentations du devenir dans le temps de sociétés humaines.
C’est en somme à ce travail d’invention que se livrent les contributrices et contributeurs de l’ouvrage, toutes et tous embarqué.es dans et concerné.es par l’inquiétante et douloureuse réalité de la désignation. Au fil de pages où s’invitent des animaux au travail, une guêpe chinoise et des châtaigniers suisses, l’œuvre de Louis Pergaud, des allocataires du RSA, des atomes en fission, des territoires industriels effondrés, des ruines, la Pachamama, des proliférations et des reconfigurations ontologiques pour soutenir le devenir toujours fragile de ces entités, ils et elles trament modestement les maillons d’une pensée des attachements, de l’attention et de l’héritage.
En savoir plus : introduction et sommaire disponibles sur le site Web de l’éditeur