Exigence descriptive, extension des domaines d’objets, déplacement de la critique, attention portée à la continuité épistémologique entre enquêteurs professionnels et « profanes » : le « style pragmatique » a des implications considérables sur la conduite d’une investigation sociologique. Mais comment l’acquérir ?
À partir d’un réexamen des déplacements analytiques opérés au cours d’une thèse consacrée à « la mémoire » et à ses modes de traitement par une « institution » culturelle (le Rize de Villeurbanne), cet article propose d’envisager le devenir pragmatiste comme legs du terrain.
En retraçant une série d’événements empiriques et d’opérations effectuées à tâtons durant l’enquête (en particulier au cours de l’écriture du manuscrit), il s’agit de revenir sur le processus par lequel les ressources du pragmatisme universitaire sont devenues pertinentes non seulement pour expliciter le déroulé effectif du travail sociologique, mais aussi pour saisir, à nouveaux frais, un thème amplement labouré par les approches formelles : le « travail de mémoire ».
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