Titre provisoire de la thèse : Mutualiser et vivre ensemble : pour un habitat durable ? Approche comparative du partage d’espaces résidentiels
Thèse Cifre en partenariat avec le réseau de recherche sur l’habitat Leroy Merlin Source, sous la direction de Isabelle Mallon et Michel Lussault

Depuis plusieurs années, s’observe un renouveau des formes de mutualisation d’espaces, de biens et d’activités relavant habituellement de la sphère privée dans la conception moderne de l’habitat (buanderie, jardin, chambre d’ami, salle commune...). Principalement le cas dans les manières d’habiter regroupées sous la bannière de l’habitat participatif, des pratiques de mise en commun sont également observables dans l’habitat « ordinaire » à l’instar du logement social ou encore des copropriétés. Des formes d’habitations et pratiques habitantes appelées à s’intensifier (par certains citoyens, aménageurs ou architectes ou encore par les pouvoirs publics) puisque perçues comme une solution à une certaine vision de l’individualisme et à la crise du lien social, comme à la crise environnementale de l’anthropocène. Par conséquent, cette thèse s’attache à comprendre les conditions, les modalités et les effets du partage dans l’habitat et à l’échelle du voisinage à partir de l’observation approfondie de différents contextes résidentiels. Il s’agit de rendre compte des conditions et supports institutionnels, sociaux et spatiaux qui sous-tendent ces formes de mise en commun, d’analyser les dynamiques collectives à l’œuvre et leurs modalités d’organisation au quotidien, ainsi que d’interroger les effets du partage sur la vie quotidienne des habitants et sa possible contribution aux enjeux sociaux et environnementaux contemporains.