Cet événement s’inscrit dans le prolongement d’un ensemble de travaux, réalisés dans le cadre de l’axe « Connaissance des populations vulnérables et genèse des vulnérabilités » du programme ANR Vulnérabilités : à l’articulation du sanitaire et du social. Le projet ANR proposait de mieux connaître les populations des quartiers populaires touchées par des formes de disqualification sociale et d’incertitude, d’étudier la genèse des parcours individuels et familiaux et de comprendre les conditions favorisant le maintien ou au contraire la « sortie » de situations sociales instables. Il visait à étudier les effets conjugués, positivement ou négativement, des dispositifs institutionnels mis en œuvre pour aider les individus et les familles, du travail d’aide auprès des populations d’associations locales, et des différentes « ressources » (relationnelles, familiales, matérielles, scolaires, etc.) dont disposent les individus.
Le projet a donné lieu à plusieurs enquêtes analysant les processus de socialisation en milieux populaires, en particulier les modes d’appropriation des logiques institutionnelles de socialisation par les jeunes et les familles. Ces travaux de recherche ont porté sur les ruptures scolaires des collégiens, sur les parcours vulnérables d’emploi des jeunes, sur les effets des démolitions d’immeuble sur les configurations familiales, les conditions de relogement et les réseaux de voisinage dans le cadre de la politique de rénovation urbaine, ainsi que sur des parcours de footballeurs en formation ou professionnels d’origines populaires.
L’objectif de ce colloque est de questionner, sur trois journées, avec d’autres chercheur(e)s extérieurs à ce projet ANR mais travaillant sur des objets proches et/ou ayant des démarches relativement similaires, ces parcours sociaux « déstabilisés » ou marqués par différentes formes de précarité, en lien avec des politiques d’encadrement des milieux populaires. Une réflexion critique sera également engagée sur les catégorisations institutionnelles ou d’expertise existant pour définir actuellement les groupes sociaux les plus dominés (telle que la notion de personnes « vulnérables ») et les enjeux associés à leur usage (ou non) par les chercheurs.
Le colloque est ouvert à tous (doctorants, étudiants, chercheurs, travailleurs sociaux, toute personne intéressée par sa thématique). L’entrée est gratuite, avec obligation d’inscription : il vous suffit d’adresser un mail à inscriptioncolloquefcsvmp@gmail.com en précisant votre nom, votre statut et le (ou les) jour(s) de votre venue. Date limite d’inscription : 15 mai.
Toutes les informations sont disponibles sur le site : http://fcsvmp.hypotheses.org/