Résumé : Le texte propose une analyse des séances du séminaire "Familles, intimités, frontières" qui s’est tenu en 2023 au Centre Max Weber (Lyon). Le développement des mobilités transnationales à l’ère de la globalisation se traduit par la multiplication des flux : flux humains avec l’expérience migratoire mais aussi flux de prestations marchandes, de pratiques et de normes de parenté. La mobilité ne signifie pas disparition des frontières, contrairement à ce qu’une expression comme « l’avènement du postnational » pourrait suggérer. Pour les familles, le franchissement des frontières nationales et culturelles reste un défi et le relever nécessite des ressources. L’un des problèmes est celui des inégalités, à la fois internationales et internes. La question « à qui profite la globalisation ? » garde toute son importance. L’intérêt du séminaire est de montrer que la globalisation, dans l’ordre de l’intime et de la famille, recouvre une réalité stratifiée qui prend place au sein d’un système socioéconomique qui demeure profondément inégalitaire.
En savoir plus : article disponible sur Cairn.