Chercheur.e.s associé.e.s - Université Lyon 2
Docteure
Équipe Travail, Institutions, Professions et Organisations
Thèse - en cours
Mots clés : Droits de l’homme - Inégalités et discriminations - Intersectionnalité - Femmes - Universalité - Gender mainstreaming- Décolonisation - Systèmes et institutions - Développement - Sociétés et construction
Sujet : Entre universalité des droits de l’homme et importation/exportation d’outils juridiques et conceptuels occidentaux en Afrique : Illustration dans la politique de lutte contre les inégalités et les discriminations contre les femmes au Burkina Faso
L’universalité des droits de l’homme est une universalité qui à l’origine n’était pas représentative, d’une part à l’égard de l’absence des pays africains à l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’homme (DUDH) de 1948 par l’Organisation des Nations Unies, et d’autre part parce que la majorité des valeurs sont singulières, car occidentales. L’adoption de la DUDH a été marquée par l’opposition idéologique entre les États occidentaux, qui attachés aux valeurs de libertés individuelles mettaient l’accent sur les droits civils et politiques et les États communistes eux attachés aux valeurs de société, mettant en avant les droits économiques, sociaux et culturels. Cette opposition montre que les priorités des Etats et des peuples sont divergentes même s’ils adhèrent souvent à des normes internationales partagées.
Nombreux sont les Etats africains qui au sortir de la colonisation ont opté de reproduire le modèle de construction politique, juridique, économique et institutionnel de l’ancien colonisateur avec le devoir de les intégrer à leurs traditions propres.
Depuis un dizaine d’années, en Afrique occidentale française, des intellectuels africains mettent en lumière des confrontations entre droit moderne et droit traditionnels résultant d’une mauvaise articulation des droits étrangers sur les sociétés africaines. Les bricolages et les greffes commencent à montrer leurs limites et la nécessité de tirer fort sur la sonnette d’alarme est de rigueur. Et pourtant, les importations et les exportations d’outils occidentaux se poursuivent toujours, mais l’adaptation ou le tri est un choix qui reste à faire pour réellement amorcer le développement de l’Afrique. Le système de lutte contre les discriminations au Burkina Faso est un exemple concret de la problématique évoquée. Il est construit sur le modèle français presqu’à l’identique jusqu’aux terminologies, aux critères et domaines de discriminations comme si la société Burkinabè son double. Pourtant, sur le terrain, les disparités sont visibles. C’est ainsi qu’il faut étudier différemment l’égalité femmes/hommes après une déconstructions des stéréotypes, une prise en compte des traditions et de la configuration sociale. Par exemple, dans une famille moderne Burkinabè, la présence quotidienne d’une « bonne » modifie la conception française du partage des tâches domestiques et par conséquent, les variables et indicateurs pour le mesurer. Cependant, plusieurs pans de la société Burkinabè sont vus à travers des lunettes occidentales et pourraient constituer des freins au développement du pays à l’image de plusieurs autres de la sous région ouest-africaine.
EXPÉRIENCES PROFESSIONNELLES
Présidente / 2017
Intervenante juridique et sociale
Chargée de mission
Assistante coordonnatrice de projet
Assistante de projet
Juriste assistante
FORMATION
Genre et approches dans les Institutions d’enseignement supérieurs / Janvier - juin 2017
Attestation Gestion de projet / Février - Mai 2017
Doctorat 3 / 2017
Master 2 recherche / 2013
Master 2 professionnel / 2011
EXPÉRIENCE DE BÉNÉVOLAT
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