« Couples d’ici, parents d’ailleurs » d’Emmanuelle Santelli et Béate Collet

L’étude passe en revue les facteurs biographiques, culturels et sociaux marquant le choix conjugal des descendants d’immigrés d’origine maghrébine, turque et sahélienne. Basée sur une centaine d’entretiens approfondis, elle est complétée par une exploitation statistique de l’enquête « Trajectoires et Origines » (INED, INSEE, 2008) afin de faire ressortir les spécificités et les différences de cette population par rapport à la population majoritaire. Dans les familles d’origine, l’alliance matrimoniale demeure un enjeu identitaire fort et explique la préférence pour l’endogamie. Leurs descendants héritent de cette norme, mais la réinterprètent en fonction des valeurs de la société majoritaire. Pour comprendre comment ils se positionnent par rapport aux différentes options conjugales, une typologie de l’entre-soi conjugal a été élaborée : l’entre-soi déterminé, négocié ou émancipé.

Publié le 17 décembre 2012